Plan d’action mondial sur la démence : l’OMS l’a adopté !

En mai 2017, l’Organisation mondiale de la Santé a adopté un plan d’action mondial à propos des différents types de démence et en fait une priorité en Santé publique. Ce plan s’étend sur une période de 2017 à 2025. Il ouvre une nouvelle ère dans la compréhension, les soins et le traitement de ces maladies et demande aux gouvernements d’agir maintenant. Le plan reconnaît en outre que la démence n’est pas une partie normale du vieillissement et que les personnes touchées devraient être aidées à vivre le mieux possible.

plan d'action mondial

La démence affecte 50 millions de personnes dans le monde – un nombre qui va presque tripler d’ici 2050. Plus de la moitié des personnes atteintes de démence vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où seulement 10% des personnes reçoivent un diagnostic. En 2018, la démence deviendra une maladie de mille milliards de dollars.

Un plan d’action mondial

Le plan d’action mondial à propos de la réponse de santé publique à la démence 2017-2025 a été adopté par les États membres de l’OMS lors de la 70ème Assemblée mondiale de la Santé en mai 2017. Le plan fait suite à 10 ans de plaidoyer pour une réponse mondiale à la démence par Alzheimer’s Disease International (ADI) et les personnes vivant avec la démence dans le monde entier.

Ce plan avance l’idée globale que, dans un monde dans lequel la démence est connue et le public sensibilisé, les personnes atteintes de démence et leurs aidants peuvent et doivent vivre correctement. Ils reçoivent ainsi les soins et le soutien dont ils ont besoin pour remplir leur potentiel avec dignité, respect, autonomie et égalité.

En ce sens, les objectifs sont d’améliorer la vie des personnes atteintes de démence, de leurs aidants et de leurs familles, tout en réduisant l’impact de la démence sur eux, sur les communautés et sur les pays. Pour se faire, le plan mentionne sept sujets de travail, sept actions à mettre en place

Sept sujets de travail
  • Faire de la démence une priorité en santé publique: 75% des pays doivent élaborer des politiques, stratégies, plans ou cadres nationaux pour la démence d’ici 2025
  • Sensibilisation et acceptation de la démence
  • Réduction du risque de démence
  • Diagnostic, traitement et soin de la démence
  • Soutien pour les aidants
  • Systèmes d’information (Observatoire mondial de la démence)
  • Recherche et innovation
Pourquoi ce plan est-il important ?

Le plan global adopté par l’OMS reconnaît l’impact de la démence en s’engage à prendre des mesures concrètes pour encourager le progrès dans les sept domaines ci-dessus. Il contient des objectifs pour chaque domaine que les gouvernements individuels qui sont membres de l’OMS devraient se réunir d’ici 2025.

  • Toutes les 3 secondes, une personne dans le monde développe une démence, mais la plupart des personnes atteintes de démence ne reçoivent pas de diagnostic ou de soutien
  • Les gouvernements doivent élaborer leurs propres plans nationaux
  • La démence de l’année prochaine deviendra une maladie de billion de dollars
  • Alzheimer’s Disease International (ADI) recommande de consacrer au moins 1% du coût global de la démence au financement public de la recherche pour trouver des solutions

Seuls 29 gouvernements sur 194 États membres de l’OMS ont élaboré un plan sur la démence. Le plan mondial soutient le message urgent que les gouvernements doivent mettre en œuvre leur propre plan ou leurs propres politiques et que ceux-ci doivent être financés, mis en œuvre et surveillés.

Montgomery et Namur signent le Protocole au domicile !

Le Protocole Disparition Seniors au Domicile continue son expansion avec deux nouvelles signatures dans le courant du mois de novembre : la Zone de Police Montgomery et la Zone de Police de Namur ! 

Deux nouveaux signataires

Le 10 novembre, le Chef de corps de la Zone de Police Montgomery, le commissaire divisionnaire Michaël Jonniaux, s’est engagé à plus d’efficacité et de professionnalisme en signant le Protocole Disparition Senior tant pour le domicile que pour les maisons de repos à l’hôtel communal de Woluwe-Saint-Pierre. Les habitants de trois nouvelles communes pourront désormais compléter la fiche identitaire :  Etterbeek, Woluwe-Saint-Lambert, Woluwe-Saint-Pierre. 

Signature Montgomery

La signature a eu lieu en présence du Procureur du Roi de Bruxelles, des bourgmestres et Présidents de CPAS des trois communes, des représentants des maisons de repos et de soins, de la cellule des Personnes Disparues de la police fédérale et de la ligue Alzheimer. A noter par ailleurs, que cette zone de police est la première à signer le Protocole pour le domicile en Région bruxelloise ! 

S’ajoute également aux 18 zones de police déjà investies, celle de Namur ! Les habitants de la commune de Namur peuvent donc également remplir leur propre fiche à ranger dans une boite au frigo ! 

Une méthodologie spécifique

Pour rappel, le Protocole Disparition Seniors au Domicile permet aux forces de police de réagir plus vite en cas de disparition d’une personne atteinte de démence. Cette méthodologie a été mise en place spécifiquement pour les personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou d’une démence apparentée car elle répond à des besoins spécifiques. Ces personnes sont notamment désorientées dans l’espace et dans le temps. Elles n’ont par ailleurs plus accès à leur mémoire à court terme, raison pour laquelle elles pourraient plutôt se rendre à leur maison d’enfance, à leur ancien travail, etc. Ces diverses habitudes du passé sont ainsi renseignées dans la fiche identitaire, en parallèle à la description physique, aux endroits régulièrement visités, etc. Plus d’infos ? Cliquez ici ! 

 

Salon du « Bien vieillir au Pays des Condruses ».

Ce 25 novembre prochain, le Groupe d’Action Locale Pays des Condruses organise le salon du « Bien vieillir au Pays des Condruses » ! Celui-ci aura lieu à la salle « La Tinlotoise » de 10 à 18 heures ! L’entrée est gratuite pour cette journée au programme chargé ! 

Durant toute la journée, les participants pourront zigzaguer entre les stands d’informations et les petits restaurations. Une conférence sur « La relation à la personne âgées » est prévue à 11 heures. Le début de l’après-midi sera consacrée à des tables rondes, dans la salle « Le blé qui lève ». Au même endroit, diverses activités sportives sont prévues à partir de 15 heures. Un concert de la « Choranthisnes » et une pièce de théâtre par la troupe de « La Royale Sainte-Cécile » d’Ouffet clôturera la journée.

Salon Pays des Condruses

La Ligue Alzheimer ASBL sera présente à ce salon pour vous donner toutes les informations nécessaires. Nous vous y attendons nombreux !

La Confusionite : Qui est Colette Roumanoff ?

Si vous suivez les activités de la Ligue, vous savez sans doute que l’association organise une soirée théâtrale ce 29 novembre prochain. « La Confusionite » est une pièce qui parle de la maladie d’Alzheimer, pour la dédramatiser. Colette Roumanoff a écrit cette pièce avec sa fille, suite à la maladie de son mari. 

Colette Roumanoff

En quelques mots, pouvez-vous vous présenter ?

J’ai fait des études de droit et de sciences politiques, et j’ai travaillé comme journaliste et expert économique, ensuite avec l’Inde que mon mari connaissait bien nous avons crée un société d’importation de produit indiens. Nous avons quatre enfants.

Vous êtes auteur, metteur en scène, directrice de troupe… qu’est-ce qui vous a poussé à travailler dans le milieu du théâtre ?

J’ai aidé Anne à trouver sa voie et c’est ainsi que je l’ai coachée mis en scène et coécrit ses spectacles pendant 10 ans. Parallèlement j’ai crée ma compagnie de théâtre et monte un répertoire classique. La compagnie a 25 ans.

Vous avez écrit « La Confusionite » suite au diagnostic de votre mari ; pouvez-vous expliquer quelle a été votre première réaction suite à cette annonce ?

A la suite du diagnostic, j’ai paniqué et il m’a fallu du temps pour comprendre qu’il était possible de gérer cette maladie, à certaines conditions.

 Quand j’ai réalisé que mon mari avait la maladie d’Alzheimer j’ai eu peur et j’ai été très angoissée. Pourtant, la première fois que je me suis trouvée en face d’un comportement étrange j’ai eu de la chance. Il m’est apparu qu’il fallait faire machine arrière pour ne pas aggraver la situation. Puisque ne comprends pas ce qui se passe, je ne sais pas quoi faire, alors je propose une tasse de thé, ce qui me permet de réfléchir. Ma deuxième chance c’est d’être metteur en scène, d’être naturellement attentive aux émotions que les comédiens expriment dans leur corps et sur leur visage. Par la suite, je comprendrai que faire machine arrière et savoir décoder les émotions sont des atouts précieux tout  au long de la pathologie.

A la suite de notre intervention à Bretonneau en 2009 , on m’a demandé de faire des conférences et c’est pour illustrer  et montrer au public la maladie et comment y réagir que Valérie et moi nous avons écrit cette pièce.

Pouvez-vous expliquer quelle est votre vision de la maladie d’Alzheimer ? Et quelle réflexion vous a poussée à cela ?

J’ai vécu des expériences et j’en ai tiré des conclusions pratiques, je suis devenue « une experte de terrain »

En quoi la pièce « La Confusionite » reflète cette vision ?

 La pièce et les livres que j’ai écrits montrent la même chose : il faut arrêter d’avoir peur de cette maladie. C’est le premier point. Ensuite ne pas stresser le malade etc..

A propos de la pièce plus précisément, vous l’avez écrite avec votre fille, pouvez-vous en dire un peu plus à ce sujet ?

Valérie est comédienne, professeur de théâtre et elle a écrit des pièces, la collaboration est venue naturellement.

Comme j’ai une compagnie de théâtre (depuis 25 ans maintenant) où nous jouons beaucoup de Molière, il nous a semblé, à Valérie et à moi, qu’une pièce sur Alzheimer permettrait de voir et de comprendre mieux qu’un discours ce nouveau regard sur la maladie. Ce projet a muri pendant plusieurs années et le 19 septembre 2014 nous avons créé La Confusionite, en présence de Daniel, dans la salle de théâtre de Bretonneau, où avait eu lieu notre intervention de 2009.

Selon vous, que peut apporter cette pièce au public (familles, patients, professionnels, etc.) présent le 29 novembre ?

Un nouveau regard sur la maladie des encouragements, de la bonne humeur.

En plus de la pièce, vous avez également écrit plusieurs livres. Pouvez-vous en dire un peu plus à ce sujet ?

Les livres sont la continuation et le complément de la pièce, certaines scène jouées dans la pièce sont racontées dans le livre et les livres donnent des explications.

Pourquoi est-ce important pour vous de partager votre expérience avec le grand public ?

J’ai personnellement beaucoup galéré au début et je peux maintenant montrer comment gérer les situations compliquées. Je continue car beaucoup de gens me disent que ce que j’écris les aident beaucoup et change leur vie dans un sens positif.

Que retenez-vous de toutes ces années « avec la maladie d’Alzheimer » ?

J’ai appris à vivre dans le présent et à relativiser beaucoup de choses. 

Ce changement [de vision de la maladie] est facile et difficile à la fois : C’est une nouvelle manière de considérer le malade à qui l’on commence par donner de la considération alors que la société d’aujourd’hui le méprise. Donner davantage d’attention à quelqu’un de fragile, le regarder avec bienveillance, est-ce si difficile ? Oui, car cela demande une sorte de révolution intime, la prise en compte de nouvelles valeurs, une importance donnée à des détails qu’on aurait autrement ignorés.

C’est un effort et des efforts en continu. Qu’est-ce qu’on gagne ? Un parcours de vie au quotidien, qui pourra aller de petits bonheurs en petits ou grands bonheurs, au lieu de se perdre dans un enchaînement interminable d’ennuis, de conflits et de problèmes insolubles.

On peut voir sur YouTube l’émission que j’ai faite avec Frédéric Lopez « Mille et une vies » du 21 septembre 2016. On y trouvera une bonne illustration de ce changement de regard et d’attitude.

Si le malade se retrouve dans un environnement plus favorable, certaines de ses  capacités endormies pourront se réveiller et sa vie deviendra plus facile. Celle de son entourage aussi.

Que conseilleriez-vous aux aidants et aux familles afin de voir la maladie de façon plus positive ?

Je leur conseillerai  de lire mon dernier livre qui coute 3€. 


La Confusionite bannière

La Confusionite se jouera pour la première fois en Belgique ce mercredi 29 novembre au Centre culturel des Roches de Rochefort. Pour assister à cet événement exclusif, réservez votre place en cliquant ici !

D’autres événements se déroulent également tout au long du « Mois de la mémoire » à Rochefort. Pour consulter les événements à venir, cliquez ici ! Notez également que l’Alzheimer Café de Rochefort aura lieu le 23 novembre 2017, de 14 à 16 heures ! 

La Confusionite : c’est dans trois semaines !

Le 29 novembre 2017, dans trois semaines, la première représentation belge de « La Confusionite » aura lieu au Centre culturel de Rochefort. Une pièce joyeuse pour parler d’un sujet grave. Une vision optimiste de la maladie d’Alzheimer pour la dédramatiser. Voilà comment décrivent les spectateurs qui ont déjà assisté à une représentation !

La pièce, bande annonce

« C’est la veille du mariage de Chloé et Jérôme que les parents de Jérôme débarquent d’Australie pour rencontrer la future belle famille. Marco, le père de Chloé semble vivre sa maladie d’Alzheimer avec le sourire. Odette, sa femme, met tout en œuvre pour préserver son mari de toute situation porteuse de stress. C’est sans compter sur la belle-mère de Chloé, une femme exubérante qui, à peine arrivée, annonce à son fils, qu’il doit renoncer à son mariage sous peine de perdre un million d’euros. Chloé stresse, Jérôme doute, Marco ne reconnait plus personne. Perdue entre affolements, quiproquos, et retournements inattendus, Chloé arrivera-t-elle à célébrer son mariage ? »

 

Le Mois de la Mémoire

La représentation de cette pièce de théâtre entre dans le cadre du « mois de la mémoire », un événement organisé par le Centre culturel de Rochefort en collaboration avec des partenaires locaux. Parler de mémoire, c’est parler de l’humain, de ce qui reste d’humain quand il n’y a plus rien…. C’est aborder le pays des souvenirs, écouter notre corps et nos sens, ses cellules, c’est accepter l’importance de notre mental. Du 28 octobre au 30 novembre, de nombreux spectacles, conférences, animations, expositions, représentations cinématographiques et théâtrales sont organisées ! Découvrez le programme  en cliquant ici !

Plus que trois semaines ! 

Il vous reste trois semaines pour réserver vos places afin de participer à cette soirée exclusive en présence de Colette Roumanoff ! Après la pièce, un débat-échange est prévu afin de répondre à toutes vos questions. 

  • Réservez sans plus tarder ! 
  • Le 29 novembre 2017 à 19 heures
  • Au Centre culturel de Rochefort, Rue de Behogne 5 – 5580 Rochefort